Un matin de juillet 2015 commence à Bolia, ce village situé dans le département d’Issia à l’ouest de la Cote d’Ivoire. Une cérémonie de réjouissance est célébrée par les habitants. Ils invoquent les divinités pour leur garantir une protection contre les calamités et difficultés qui sévissent dans cette région.

Le début de la cérémonie

Le chef du village et ses notables tous vêtus de blanc, accompagnés de jeunes, de vieux, de femmes et d’enfants, se rendent sur la place du marché. Ce lieu mythique, décoré aux couleurs de l’évènement, respire le parfum d’un jour vénérable. Au fil des heures, le nombre de participants augmente. Les tentes dressées pour l’occasion se remplissent et des habitants venus de villages voisins prennent place, les organisateurs étaient débordés.Cela montre le caractère important de l’évènement pour chaque habitant de Bolia et des villages voisins.

Le temps des libations

Le chef du village débute par souhaiter la bienvenue aux participants en Bété, langue locale parlée par tous les ressortissants de cette région. Ce moment important commence avec des prières et des libations adressées aux Dieux et esprits célestes pour accorder une bénédiction  sur le village. Soudain, un moment de silence s’empare de la foule  suivie « d’une fine pluie » comme quoi la cérémonie a été accepté par les divinités. Des cris de joie, des pleurs et des femmes en transes  racontent des expériences inimaginables. Ce fut le moment où le chef du village et sa délégation rentrent sous la tente.

Le moment du «Tohrou»

Le Tohrou est un chanteur traditionnel d’une inspiration hors du commun, qui ne chante que quand une situation revêt un caractère exceptionnel (soit le décès d’un cadre de la région, la transmission d’un message important auprès des divinités, un événement heureux comme la fin des récoltes). Maintenant, place au récital du Tohrou. Ce récital met la foule en émoi. Le chef du village se lève et esquisse quelques pas de danse. Aussitôt commence l’acclamation de la foule, après la prestation  remarquable du Tohrou. Viens le tour du « Tam – Tam parleur » qui clôt la journée ainsi que l’immolation d’un bœuf dont la viande est distribuée à tous les participants. Le chef du village  prononce la fin de cette grande cérémonie en donnant rendez-vous aux habitants en 2016.

Le village de Bolia est encore en 2015 en grande difficulté. L’approvisionnement en eau potable est nécessaire pour les habitants de Bolia. Un marigot, qui se trouve à quelques kilomètres, semble être la source d’eau la plus proche. Pollué et insalubre, ce marigot entraine des maladies, voire la mort.

Bolia : Une source en eau polluée et mortelle

Au fil des années, ce marigot est devenue un tueur silencieux. Sans réelle infrastructure, l’eau est extrêmement polluée. Elle entraine des maladies qui sont mortelles pour les habitants. En effet, l’eau de ce marigot est utilisée dans l’alimentation, la lessive, douche, toilettes et boisson. Ce point n’étant pas couvert, les animaux utilisent aussi cette eau. Les habitants du village, adultes et enfants, sont donc touchés par ces maladies. C’est pourquoi il est nécessaire de favoriser l’accès à une eau potable pour les villageois et installer des infrastructures spécifiques.

 

Bolia : Une question de survie

 Aujourd’hui, le marigot est la seule source en eau. Sale ou pas, les habitants sont donc dans l’obligation d’utiliser cette eau. Cela entraine donc des hernies chez les enfants et les adultes, qui sont fatales, faute de centre de santé à proximité. Les femmes enceintes sont aussi sujettes à ces maladies. Le risque de mortalité pour ces femmes et leurs nourrissons est très élevé.

 

Bolia : Une aide indispensable

La mise en place d’un réseau d’assainissement est urgente. Nous avons donc une volonté de réduire ces problèmes sanitaires au plus vite.

Le traitement des eaux est nécessaire pour garantir une eau potable aux habitants du village de Bolia. Nous mettons tous en œuvre pour améliorer les conditions de vie des villageois grâce à plusieurs projets qui sont actuellement en cours.

 

Le saviez-vous ? Selon l’OMS (chiffres de mai 2014), depuis 1990, deux milliards de personnes dans le monde ont obtenu un accès à l’assainissement de l’eau amélioré, et deux milliards trois cents millions de personnes un accès courant à l’eau potable. Pour autant, la situation globale reste préoccupante… comme à Bolia ! Read more